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Etre président du CSHL

On: lundi 9 août 2010

Très jeune, je commençais à jouer au foot dans le quartier et je fus pris par un violent attachement et une passion sans bornes quant à ce bout de cuir à l'apparence anodine.
Il devenait, ainsi, naturel de rêver d'intégrer les rangs du Club Sportif d'Hammam-Lif, d'honorer ces couleurs verte et blanche et de porter aussi dignement que les illustres gloires de notre chère hamhama le fanion de ce club au passé glorieux et au présent livide.

D'année en année, ce rêve s'envolait devant mes yeux désabusés. Chaque saison, à la période d'essai où l'ont testait les jeunes, je me disais qu'il n'était toujours pas trop tard et que ce sera pour une autre fois.

Plus tard, je me résolus à rêver d'être un jour à la tête du club mythique de la ville que je chérissais.

Au fil des jours, j'ai compris que ce n'était pas aussi simple que cela d'être président du CSHL:
Devoir "mendier" pour ramener des sponsors, ne recevoir qu'une très faible aide de la municipalité et du gouvernorat, se sentir esseulé, impuissant et incapable de rendre au club tout son éclat et surtout ne pas pouvoir dormir de la nuit de peur que l'histoire ne retienne de ton passage que le pire des qualificatifs dans le cas ô bien malheureux où le club se trouvait relégué pendant ton mandat.
Alors, surajouté à ton malheur de supporter de voir ton club dégringoler, tu devras assumer que dans les livres d'histoire ton nom ne soit pas écrit en gras italique mais en caractère anodin...
Comme si ce club aurait aimé que tu n'aies jamais répondu à son appel, abstraction faite, avec une effroyable spontanéité de tous les efforts et toutes les concessions que tu aurais pu faire...

Comme si ce n'était pas suffisant, à Hammam-Lif, tout le monde a un avis bien trempé sur les questions footballistiques de leur ville et tout le monde lance des rumeurs à tout va.
De son coin bien tranquille, du fauteuil confortable dans lequel il se vautre, l'hammamlifois lambda se fout de la gueule du président du club et des dirigeants.
Peu importe s'ils donnent de leur temps précieux et de leur argent pour que vive à jamais le CSHL, glorieux, intouchable et serein...

"Il faut que telle personne parte!", "C'est notre club et pas celui des autres !".... 
Ainsi que d'autres slogans à la sonorité bien agréable mais qui au fond n'apportent rien de vraiment précis.

Ne parlons même pas des insultes qui fusent de toute part à l'encontre du président du club dés que l'équipe joue mal, comme s'il était le seul responsable à bord...

Personnellement, je ne suis pas d'accord avec la gestion actuelle du club par Mongi Bhar.
On ne sent pas une vraie politique étudiée dans les recrutements. Bien des fois il prend des décisions seul et contre tous et accapare de ce fait, le pouvoir.
Mais force est de constater que ce monsieur ramène de l'argent pour renflouer les caisses du CSHL et très rares sont les personnes capables de le faire.
Ce qui fait, que pour le moment c'est l'unique homme de la situation.
Réveillons-nous !
Pourquoi d'après vous personne ne présente sa candidature au moment opportun ?
Pourquoi selon vous beaucoup de gens préfèrent aider de loin voire se désinvestir du club totalement ?
Parce que le public, avec ses sarcasmes, ses insultes, son irrespect et ses accusations le plus souvent infondées les dissuadent largement.

Il est légitime pour nos supporters d'aspirer à bâtir une grande équipe, à réclamer une certaine continuité dans l'effectif et dans le staff technique ainsi que de vouloir revoir nos objectifs à la hausse.

Cependant, je me demande pourquoi les masses n'affichent jamais autant de force et de violence quand il s'agit de mettre la main à la patte et d'aider concrètement.
La très faible affluence pour participer à la collecte qu'on avait organisé ou pour se procurer les abonnements en sont les parfaites illustrations...

A bon entendeur !